Dormir comme un loir
dormir comme un bébé
dormir comme une bûche
dormir comme une pierre
– Et dans votre langue, on dit comment ?
– Dormir comme un cochon mort !
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Dormir comme un loir
dormir comme un bébé
dormir comme une bûche
dormir comme une pierre
– Et dans votre langue, on dit comment ?
– Dormir comme un cochon mort !
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Quand j’étais petite, toutes les filles de ma classe avaient les cheveux qui bougent. Je te jure.
Quand j’étais petite, toutes les filles de ma classe avaient les cheveux qui bougeaient. Je te jure, impossible.
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Ça sonne. Il est tôt et il n’y a pas cours. C’est tout ce que je sais. Pourquoi ça a sonné alors. Pourquoi je dois me lever à six heures. Ça mouline intérieur. Au nom du Ciel pourquoi me lever si matin. C’est pas la question philosophique pourquoi se lever tout court. C’est la question pratique. Philo pratique, si tu veux. Qu’y a-t-il de si crucial pour avoir programmé un réveil aussi précoce. Il me faudra une bonne couple de minutes pour me souvenir.
Voilà. Tu me demandais c’est quoi, être fatigué.

Oui, il m’arrive de faire mon Caliméro plus souvent qu’à mon tour. Or, il y a quelques semaines à peine, je fus cueillie. Joliment cueillie. J’avais raconté à quelques étudiants ma « découverte » de la pomme de terre (épiphanie du 7 juin). Et puis le dernier jour de classe, ce ne sont pas des fleurs que je reçus comme cadal…
Qui es-tu, toi ?

J’entends pas…

Monsieur qui ?

Ah ! Monsieur Pomme de Terre !
Enchantée, moi, c’est Pomme. Tout court.

Oui, je sais lire, pourquoi ?

Tu sais, Monsieur Pomme de Terre, tu es ici chez toi.
Enlève donc ton chapeau

Nous venons de lire quelque part que le roi a les cheveux qui ont blanchi ; « blanchi » pose problème. J’en profite pour glisser que c’est vraiment très facile de composer ces verbes qui parlent de devenir, surtout avec les adjectifs de couleur. Noir donne noircir etc., et à propos, nous sommes en automne. Regardez les feuilles des arbres autour de vous, elles… elles…
– Elles tombent !

Je passe devant une salle de classe dont la porte est restée entr’ouverte. La voix tonitruante d’un professeur que je ne porte pas dans mon cœur crache, Mais enfin, la famille, c’est singulier ! On ne dit pas la famille sont ! Comment dites-vous en anglais, Ze family… Ze family…? Quand une voix venue du doux pays d’Utopie souffle « are »…

Comme Le temps des cerises était tombé dans la conversation et l’espace détente, la petite Pâques (comme on l’appelle) soupira, Le merle moqueur. On changea de sujet, on n’allait peut-être pas passer la vie sur Le temps des cerises, on ne l’a même pas chanté. Dès qu’un silence s’installait, elle lâchait de sa voix fluette mais décidée Le merle moqueur, parfois même deux fois, Le merle moqueur, le merle moqueur. Et j’ai bien cru que j’allais tourner démente, moi aussi, en plein espace détente. Le merle moqueur, le merle moqueur, le merle moqueur.