Mois: août 2015

scriture

 

Une toute petite voix dans un physique de buffle.

Vous allez loin ? Vous voulez vous asseoir ? Vous avez besoin d’un stylo ? Ah, vous l’avez retrouvé, c’est bien.

Il est prévenant, mon voisin de strapontin. Un rien nerveux, soufflant fort, tournant sa tête de tous côtés, aux aguets. Et finalement imprévisible quand, avant de se précipiter hors de la rame au signal de fermeture des portes, il me lance, Vous êtes scripteur ?

calcul mental

 

Pour jouer certaines scènes de Norway of life où il devait sembler intrigué, il paraît que Trond Fausa Aurvaag se posait un problème mathématique. Il se répétait en lui-même 2 + 3 = 7, en s’efforçant de trouver ce qui clochait. Il parvenait ainsi à cette expression désirée par le réalisateur.

Quand on m’ennuie et que la politesse m’interdit de le montrer, voilà un exercice à tenter. Seul grain de sable, ça ne me choque pas plus que ça, 2 + 3 = 7.

Damn.

un monde sans pitié

 

Dès les premières images, je me rends compte que j’ai déjà vu The Chaser et que, mon Dieu, il n’y a pas de happy end. Je suis pas une mauviette, je reste. Or, une autre sorte de chasse a lieu autour de moi, non loin du canapé. Elle, minuscule, vive, gris souris et pour cause. Il, vingt fois sa taille, leste, noir comme l’histoire qui se déroule sur l’écran. N’insiste pas, I’d rather not te raconter la fin.

 

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un cap, un pic, une péninsule

 

La crème renversée tardait à venir.

Il y a toujours un trou, un golfe, un océan, entre le fromage et le dessert, aux repas de fête, à La Borde.

C’est que les serveurs, occasionnels, sont fatigués. C’est que les cuisiniers se sont mis à table et ont goûté le vin.

Alors je me levai pour susciter les crèmes renversées.

Marie Depussé, Dieu gît dans les détails, La Borde, un asile