Mois: avril 2017

« apparition »

 

Elle souriait today, dans la rue et dans le soir, avec du soleil aux cheveux, et des fleurs dans les mains, les distribuant tout autour d’elle, métro Alésia. Elle allait m’en tendre une puis se ravisa, m’offrant son dos en guise de sourire. Clic.

J’y pense, ce n’étaient pas des fleurs mais des tracts, pour Asselineau.

« quelqu’un de très cher »

 

Qu’est-ce que ça fait de perdre ses parents ?

Quand je perdrai mes parents, je serai triste, mais je ne peux pas savoir quelle sensation ça fait. Depuis ma naissance je vis avec mes parents, c’est quelqu’un de très cher. Il y en a qui n’aiment pas leurs parents. Moi j’adore les miens. Ils ne me battent pas.

Propos recueillis par Hervé Guibert

Les enfants exceptionnels [ici, Paco] L’Autre journal

 

faire partie du siècle

 

Peux-tu imaginer un de tes contemporains qui n’aurait chez lui ni ordinateur, ni instrument de musique, ni même de télévision et de radio, et qui de surcroît ne pratiquerait aucun sport ?

Je ne sais pas si on pourrait dire que c’est quelqu’un qui est pauvre. Mais c’est quelqu’un qui n’a pas de chance. Dommage qu’il ne puisse connaître ces choses qui font partie du siècle. Il y a sûrement des gens comme ça dans des pays comme l’Amérique du Sud, des pays pauvres.

Tu n’avais pas à chercher aussi loin : il y a un tel spécimen devant tes yeux…

Oh ! Je suis désolé…

Propos recueillis par Hervé Guibert,

Les enfants exceptionnels [ici, Emmanuel] L’Autre journal

et pour toi ?

 

Quelles seraient pour toi les vacances idéales ?

Ce serait génial. Ce serait se réveiller tous les jours à dix heures, ce serait aller au village, m’amuser, faire du vélo. Faire tout ce dont j’ai envie. Et après rentrer chez moi et regarder les étoiles quand il fait chaud, boire le thé et se coucher. C’est bête mais c’est bien.

Propos recueillis par Hervé Guibert

Les enfants exceptionnels [ici, Gaspard] L’Autre journal

la vie de château ?

 

Non, je ne dirai pas que je déteste lire sur microfiches. Mais ce n’est pas mon support préféré. Cette année-là, je travaillais à la BN pour un plan de sauvegarde. On passait en revue les livres fin XIXe début XXe pour détecter les fragiles. Beaucoup de décadents, de petits frénétiques. J’adorais ce boulot. On bullait dans les travées des magasins, on avait les mains sales, ça sentait bon le papier, la poussière. Tout partait ensuite au château pour être microfiché. J’avais un peu oublié. Il aura fallu que la dernière page de l’écran s’affichât sur mon lecteur… C’est peut-être moi qui avais choisi ce titre-là, qui sait, dont je te reparlerai, est-ce encore un livre. Ça m’a fait drôle.

 

pays de neige

 

Vrai, c’est le printemps. Tous les signes sont là. Calendrier et météo se sont donné le mot. Voudras-tu bien me dire pourquoi, dans certain quartier, c’est encore l’hiver, avec la neige qu’on n’a pas eue, qui est déjà partie.

 

 

sayonara, Hodie

plus d’interviou*, promis.

*https://ifnothinghappens.com/2015/04/