Mois: décembre 2016

buller

 

Une vraie boule de nerfs j’étais avant ce matin, à savoir depuis des jours et des jours. Avant, c’était l’impatience sinon la hargne. Avant, fallait pas me chercher. Jusqu’à ce qu’enfin, elle me tombe dessus d’un coup, entre deux rendez-vous.

Le temps de voir le brouillard de 9 heures du matin prendre tout son temps pour se dissiper, sentir mes doigts devenir gourds en cheminant du 11e au 3e arrondissement, assister aux ouvertures à la paresseuse des dernières boutiques, prendre des photos mentales ou phonées de tel mur, telle façade – Votez Jankélévitch. J’ai bullé, quoi.

Après je n’exigerai plus rien, je ne ferai plus la difficile. Après je suis tout sourire tu me demandes ce que tu veux. Puisqu’elle est venue en douce, celle que j’attendais de tout mon moi. La vacance. Deux heures pleines d’elle et de rien d’autre dedans.

Mon rendez-vous de 11h11 me guide dans un expothon mémorable pour me faire ensuite une surprise. Il a convié deux amis chers à déjeuner. Ça, ça s’appelle la cerise sur la vacance.

 

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mes occupations

 

On a un jeu avec Camille. Elle décrit une photo et je la dessine – je dis je, on est deux, il y a aussi Philippe. Ensuite, elle publie la photo. J’étais en train de dessiner hier, sachant qu’un ami m’attendait sur skype. Seulement, il y avait ma neige. Je n’avais pas fini ma neige. Il a attendu, l’ami. La neige, d’abord.

Et j’ai repensé à ce texte de Michaux (le premier de Faits divers dans Face aux verrous) :

Ne confondant pas le but avec les circonstances, ni les impressions avec les faits, Blanchette notre vache fait avant tout sa porcelaine. Dès qu’il y a matière à comparer, elle voit combien elle a raison, combien sont vaines les distractions et sans portée et sans profondeur. Elle ne lève plus la tête, mais comme elle est emplie de lait, elle se laisse traire, entendu seulement qu’on ne touchera pas à sa porcelaine.

Et c’était bien.

micmac

 

Ptit mirac’ hier matin, réveillée sans chichis. J’aime les mots en ac’. Et puis ça fait du bien les déclarations. Las, premier spectac’ du jour – pas encore levé, lui : un automobiliste qui fait ronfler son moteur pendant des plombes, sans doute pour emmagasiner de la chaleur dans l’habitac’. Par un matin de pollution estrême, tout de même, tabernac’ !

 

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