Ça a plu, ça a peiné
ça repleuvra, ça repeinera
mais aujourd’hui, ça soleille sec
dehors
Ça urge fort,
ça se bouscule dur
dans les transports
Et Bouddha
dans tout ça ?
Il dort
dans son manteau d’or
Ça a plu, ça a peiné
ça repleuvra, ça repeinera
mais aujourd’hui, ça soleille sec
dehors
Ça urge fort,
ça se bouscule dur
dans les transports
Et Bouddha
dans tout ça ?
Il dort
dans son manteau d’or
L’est où là ?
Larvé li ?
Lové loin ?
Fait moins son malin
ce matin
« Aux séparés » – Telle est la dédicace de Pense aux pierres sous tes pas. Voici le prélude :
Les mots que vous allez lire n’ont d’autre ambition que de témoigner de notre histoire, depuis notre enfance compliquée jusqu’aux temps de l’apaisement.
On ne nous a pas payés pour le faire.
On n’en a rien à foutre d’être payés.
On voulait le faire parce qu’on ne dit pas assez que les ombres peuvent être terrassées.
Et qu’on a tous besoin de clarté.
Si ça te laisse de glace, que tu n’es pas chaviré, comment dire, c’est que le diable, une fois encore, s’en serait mêlé ?
Antoine Wauters, Pense aux pierres sous tes pas, éditions Verdier, 2018
Il est là. Il est revenu. Me coupe la respiration sans prévenir. Me montre ÉPILOGUE sur une affiche publicitaire de métro. Me chatouille de façon tout à fait désagréable. Égare mon beau parapluie mauve. Fait disparaître infortunément la paire de chaussettes antidérapantes que je venais de m’acheter. M’asticote la nuque. M’agace les gencives. Fait gonfler mon ventre sans raison. M’épuise par le milieu. Me donne cet air hagard que je connais si bien. De retour, je te dis. Avec toute une colonie d’insectes à sa solde.
Si tu crois que je vais me laisser intimider.