Les sanglots longs
des violons
de l’automne
blessent mon cœur
d’une langueur
monotone
Verlaine again
Inventer une
histoire et l’or
ganiser
Je ne dis pas
les grands châteaux
de la Loire
Je vois d’ici
comment ça va
se passer
La faire du
rer le plus long
temps possible
Personne ne
comprend rien à
mon projet
Presque impossible
à distinguer
de la mort
***
Savoir s’il va
rappeler So
nia ou pas
Ses états d’âme
et ses vapeurs,
je connais
Traînant au lit
jusqu’à rater
le bouillon
Un peu de res
piration ar
tificielle
Vous n’auriez pas
quelqu’un de plus
compétent ?
***
Avant de re
partir dans le
mauvais temps
C’est comme ça
tous les étés,
le temps vire
Comme si tout
était au bord
d’exploser
Connaissant le
ciel comme je
le connais
De toutes les
couleurs de la
serpentine
Il ne serait
pas mal de se
reposer
***
Il s’agit de
grimper indé
finiment
Il se peut qu’on
soit nombreux. On
reviendra
L’un après l’autre
on sortait de
l’ascenseur
On avançait
peut-être qu’on
avançait
On est plus ou
moins obligés
grosse allonge
***
Personettaz
dit qu’on s’en va.
On s’en va
Plus du tout sûr
d’avoir envie
de partir
Quant à Conrad,
il est mort de
puis trois ans
Rapidement
Kastner avait
décroché
Sans rien d’autre à
quoi s’accrocher
que soi-même
Ses compléments
d’objet déra
pant dans l’huile
***
Toujours en train
de sortir de
quelque part
Toute la vie
pourrait s’écou
ler ainsi
Un soleil vif
établi haut
dans le ciel
***
Alors que d’or
dinaire le
pauvre est laid
Aux yeux noyés
de soucis sous
des lunettes
Le système a
des défaillances,
quelquefois
Sa ressemblance
imprévue a
vec Lawrence
Ses yeux marron
scintillant de
reflets bleus
Très émouvants
très difficiles
à jeter
Un éventail
sans cesse re
déployé
***
Un petit quel
que chose pour
commencer
Au déjeuner,
il crève un cœur
de palmier
Avant de se
maquiller au
ralenti
En émettant
des claquements
et des sons
Et au dernier
moment ça le
désespère
Pas le cœur à
se changer pour
le dîner
***
Passer le plus
de temps possi
ble dehors
Plan moyen de
Cynthia courant
dans la foule
Sous les pâleurs
assorties des
réverbères
***
Une eau gazeuse
ou du soda,
du coca
Vous repassez
me voir si ça
ne va pas
Autant, foutu
pour foutu, se
laisser faire
Ce qu’il fit. Puis
il s’évanouit
à nouveau
Comme si elle
avait prévu
cette absence
Dans un petit
crissement de
sparadrap
J’ai le temps de
me remettre un
peu de rouge ?
***
Lucie est ar
rivée trop tard
pour le thé
Merci, merci,
dit Baumgartner
égaré
Ne commençait-
il pas à se
répéter
Par ailleurs elle
a l’air un peu
fatiguée
Pas si mal mais
ce soir non, pas
très envie
***
Tout ça ne vaut
pas un clou, tout
ce voyage
Tout le monde a
essayé un
jour ou l’autre
Très vite à bord
on peut trouver
le temps long
***
Tu es encore
complètement
bourrée. Mais
Tu ne crois pas
que tu pourrais
prévenir ?
Tu te souviens
de Paul, tu sais
comme il est
Un problème au
contrôle des
passeports ?
Alors, dit-il
enfin, c’est qui,
cette fois ?
***
Attentif à
cet art neuf et
périssable
Balancé a
vec césure à
l’hémistiche
Béliard marcha
vers Max d’un pas
décidé
Ce monstrueux
dentier qui va
te broyer
Cette voix de
crooner un peu
dérisoire
Consciente et se
moquant de sa
dérision
Comme vidée
d’un sac par quel
qu’un là-haut
Et qui vibre et
frémit comme un
organisme
Il raconta
donc. Tout. Depuis
le début
***
J’ai besoin de
temps, répéta
Max, j’ai soif
Je commence à
en avoir un
peu assez
Je n’ai rien dit
de ce que je
voulais dire
Je ne sais pas
si ça me dit
tant que ça
Je suis un peu
fatigué en
ce moment
L’air d’avoir pas
sé la main per
du le pli
Le plaisir du
retour chez soi
s’évapore
***
Le poste dif
fusait du To
ny Bennett
On commençait
à en avoir
un peu marre
On en viendrait
à oublier
de penser
On n’est pas tous
entièrement
habillés
On n’était pas
obligés de
faire ça
Pendant que vous
arpentez et
piétinez
Presque complice
ou simplement
indulgent
***
Sinistre con,
fait Gloire. Tu
m’as fait peur
Son apparence
avait commen
cé de se
Tu sais que tu
es beau dans ton
beau complet
***
En passant de
l’abstrait au fi
guratif
Et plissant le
fronton qui lui
sert de front
Et son regard
gelé pouvait
faire peur
Il est assis
à son piano,
seul chez lui
Il n’aime pas
être là quand
on le joue
Il n’a pas l’air
d’être absolu
ment présent
Il paraît même
un petit peu
circonspect
Je ne suis même
pas sûr que ça
marche encore
Je peux encore
écrire de
la musique
Légendée sous
le nom de Glo
ria Stella
Mais il faut qu’on
me trouve un autre
assistant
Non, cède Mey
er, ou peut-être
alors noir
***
La présence es
soufflée d’Arthur
Rubinstein
Le genre qui
vous appelle en
pleine nuit
Le premier en
France à porter
des chemises
– l’une d’entre elles
ayant perdu
ses deux bras –
Pas mal mais loin
d’être aussi beau
que son frère
***
Qu’est-ce qui vous
reste à part cet
amateur ?
Qui se tait quand
vous sortez du
cinéma
Abitbol, il
n’attend que moi,
Abitbol
***
Beau temps sur Chi
cago. Tu peux
crever. Jo
Blondel rangeait
boudeusement
ses papiers
Ce n’est pas bon
pour lui, cela
ne peut pas
Ce qui n’est pas
rien mais qui, si
l’on n’a rien
C’est arrivé,
ça se remet
à trembler
***
C’est un person
nage pâle et
sans apprêt
Chez des gens chic
sur Madison
Avenue
Chez lesquels il
avait eu ses
habitudes
Comme un petit
compartiment
pour lui seul
***
Elle avait l’air
du genre qui
parle peu
En vue de la
statue de la
Liberté
Est-ce qu’on n’a
pas déjà vu
ça cent fois ?
Hésiter quant
à la direction
à prendre
***
Il faisait trop
chaud puis trop froid
dans la chambre
Je commande un
demi et je
fais la gueule
***
Gloire a pas mal
bruni depuis
son départ
Il n’y aurait
pas moyen de
faire appel
Je la regarde,
il est minuit.
Décalage
Je ne sais pas
trop ce qui va
se passer
La perle rose
avant le pre
mier rayon
Le cheveu, liant
sans égal pour
nidifier
Mais qui si l’on
n’a rien d’autre en
vue, n’est rien
***
Meyer aper
çut le fil de
fumée noire
Minable pe
tit arnaqueur
de mes deux
Ne m’attends pas
pour dîner si
tu as faim
***
Ne pouvant plus
aimer que la
solitude
On la peint, c’est
bien le moins pour
l’honorer
Sous un ciel presque
aussi blanc que
ce sourire
***
Tu es tombée
sur le super
intendant
Tu ne crois pas
qu’on pourrait al
ler le voir ?
Un petit du
plex sur le quai
de Branly
Ce qui n’est dé
jà vraiment pas
mal du tout
C’est que je ne
peux pas monter
là-dedans
***
Depuis sa ten
tative de
boire un verre
Du blanc comme au
bon vieux temps de
la banquise
Elle s’ori
enta n’impor
te comment
– et deux whiskeys –
Jack Daniel’s et
Jack Daniel’s
Gauchement tout
en se levant
gauchement
***
Homme infidèle
et divorcé
d’une femme
Il ne rappelle
rait pas les
jours suivants
Il regagna
le Parc Pala
ce du lac
Il relut tous
ses papiers d’i
dentité
Jusqu’à ce que
le dîner fût
déclaré
***
Le juge était
une juge aux
cheveux gris
On l’a ratée
et la voilà.
A deux pas
On ne lui veut
pas de mal à
cette fille
Peut-être le
lendemain elle
était seule
***
Seigneur, s’écrie
Maguy Meyer,
les chaussures
Tout en décou
pant le gigot
du dimanche
***
51
n’est qu’un produit
de premiers
Clauze adresse à
Jouve un regard
sans amour
Comme ça tout
est réglé dans
la journée
***
Décidément
je t’aime mieux
comme ça
Dit celui qui
parle à celui
qui se tait
D’une façon
qu’il juge un peu
familière
***
Est-ce que ce
n’est pas un peu
convenu ?
Ils sont vêtus
de clair, il fait
presque chaud
Il y avait
même un module
Algéco
Imaginer
l’ambiance dans
la cabine
***
Là, tout au fond,
un piano. Un
grand piano
On ne peut pas
le décrire. On
ne peut pas
On ne va pas
tarder à le
démolir
***
Oublié quel
que chose cher
chant en vain
Pas d’appareil,
on n’était pas
là pour ça
Pourquoi ne pas
aller jeter
un coup d’œil
***
Tout ça qui pié
tine et qui n’a
vance pas
A sa place il
ne ferait pas
comme ça
C’était plutôt
qu’il avait l’air
de s’en foutre
Il en sortait
à nouveau sans
résultat
Je n’ai pas eu
le temps de m’en
occuper
***
Le jeune homme aux
yeux fermés n’a
pas l’air frais
Le signe de
croix je sais, mais
nager, non
L’illusion règne
en effet sur
ces climats
On imagine
qu’on se repose
ou qu’on va
***
Pas conçu pour
le piano mais
contre lui
Pas un auri
culaire sans
son joyau
***
Quelques uns de
ces rampants m’ont
reconnu
Très brefs en mê
me temps que très
prolongés
J’avoue que je
ne comprends pas
bien, dit-il
***
Meyer marcha
vers l’appareil
dans le noir
On n’a pas trop
compris ce qui
s’est passé
Pas moyen de
trouver comment
l’achever
Quand même il va
monter dedans.
Il pourrait
Sauf que manquait
aussi le bras
droit de la
***
Ça ne s’était
pas si mal pas
sé que ça
En attendant
que ça commence
à chauffer
Et puis vous vous
souvenez de
l’autre fois
***
Ironique et
charmeur à la
Dean Martin
Le chien parut
laisser tomber
le problème
Pour aller se
coucher avec
rage. Mais
Toujours rester
en prison dans
son cerveau
***
Un petit signe
et Max, plus mort
que jamais
Vous avez vu
le cheval au
fond du champ
Elle en avait
laissé tomber
le tiroir
Leur passeport
ainsi que leur
fox-terrier
***
Mais qu’il se sent
encore très
fatigué
Pas s’endormir
en surveillant
le sommeil
S’apparentant
plutôt au trajet
brisé
Tout se met à
vibrer fort dans
l’habitacle
***
Une fois qu’il
eût opté pour
les poussins
En ignorant
le regard mar
ron glacé
Est-ce que ça
ferait plaisir
à Christine ?
Il partit en
crabe vers le
coffre-fort
Machine à cre
ver les yeux des
caribous
Mais c’est le monde
qu’il perd avec
ses objets
Pour l’air brutal
d’une maison
mal chauffée
***
Si tu savais
ce que ça peut
m’être égal
Un petit truc
et je repars
à la plage
***
Essayer de
la répéter
plusieurs fois