Pas la foi
que des croyances

un objet touché par certaine personne acquiert un caractère sacré
for ever and a day
« Ce n’est pas qu’on soit seul au monde, c’est plutôt qu’il n’y a plus de monde. Le réel, c’est-à-dire l’usage qu’on en faisait, n’a plus cours, est tombé en désuétude. Il faudra repartir de zéro, réapprendre petit à petit ce qu’on savait et qu’on a oublié tout d’un coup, récupérer pièce à pièce les lambeaux du réel en attendant d’être en mesure, plus tard, d’en reconstituer l’étoffe. Commencer par les choses simples, faciles, élémentaires : réapprendre, au matin, le réveil (j’existe, il y a un monde aussi, qui existe, quelque part autour de moi) ; la salle de bain (il existe des lavabos, il existe de l’eau) ; la cuisine (il existe du café, il existe du sucre). »
Clément Rosset, Le réel, traité de l’Idiotie
Entendu à la brocante de Belleville
– C’est combien ?
– Un euro
– 50 centimes ?
– Je préfère encore le casser
Nounou se vexait si on lui offrait du savon, Elle croit donc que je me lave pas ; du parfum, Je sens pas bon, alors. Elle est incroyable, me disais-je. Et puis quand Mutsumi m’a offert un petit miroir de poche, je me suis surprise à penser que c’était pour me dire Regarde-toi, mais regarde-toi un peu, pauvre fille, va ! histoire de me mettre face à face avec ma fatuité.