Non, je ne dirai pas que je déteste lire sur microfiches. Mais ce n’est pas mon support préféré. Cette année-là, je travaillais à la BN pour un plan de sauvegarde. On passait en revue les livres fin XIXe début XXe pour détecter les fragiles. Beaucoup de décadents, de petits frénétiques. J’adorais ce boulot. On bullait dans les travées des magasins, on avait les mains sales, ça sentait bon le papier, la poussière. Tout partait ensuite au château pour être microfiché. J’avais un peu oublié. Il aura fallu que la dernière page de l’écran s’affichât sur mon lecteur… C’est peut-être moi qui avais choisi ce titre-là, qui sait, dont je te reparlerai, est-ce encore un livre. Ça m’a fait drôle.