jardin

duplicité

 

Dieu existe Regarde il y a des arbres. Même, il plaisante Il y en a trois, si tu sais compter. Le diable pointe son oreille, un petit tour et Vois, il n’y en a plus. Dieu fronce le sourcil, Ne touche pas au petit thuya. Satan s’accorde, se tapotant la panse, Tant que j’ai les deux gros, là…

plop !

 

Interlude horticole

Il aime le « plop ! » que fait un arbre quand il le plante. Une forêt, c’est « plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! plop ! »

Et puis après ils se reproduisent tout seuls.

En silence.

Philippe Annocque, Vie des hauts plateaux

dans les arbres

 

Certes, on voit beaucoup de choses dans les nuages. Ne dirai jamais le contraire. Mais il ne faudrait peut-être pas oublier les arbres non plus. Et les arbres, hein, dans tout ça. Avec les nuages, le problème, c’est que ça change tout le temps. Dans mes arbres, ça dure et il y a :

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un cœur puisque c’est tout de même la clef

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une figure avec perruque bouclée impeccablement,

j’y ai mis le temps mais je t’ai reconnu, va, le vicomte de Bragelonne

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et puis un masque, un masque vengeur

 

Je vous écris d’une place sûre. Je ne risque plus rien – ou presque. On coupe les arbres le 3 juin. Un mois jour pour jour. Nice try, mon vengeur masqué.

Salva !

 

C’est LUI ! Il est revenu !

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T’emballe pas, c’est juste un point rouge

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Comment ça, un point rouge ? C’est Salvador, je te dis

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Dis donc, tu devais pas te remettre à l’argentique, toi ?

Gygès

 

Chacun picore dans un coin du jardin. À la moindre manifestation humaine, les moineaux fuient à tire-d’aile. Le ramier, non. Il s’immobilise. Voyez, on ne me voit plus. Je ne bouge plus, je suis invisible.

Ça me touche infiniment. Peut-être parce que je lui ressemble.