Ta tête est partie loin, à l’aéroport, bagage enregistré, en plein vol maintenant et bientôt dans ton quartier, elle est déjà rentrée en France ta tête quand on vient lui dire que non. Au corps de s’y faire, maintenant, à ce guingois.
Il se déplace dans la ville familière, différente. Ce n’était pas le décor prévu, cette île flottante. Les voisins lui disent Alors, vous êtes encore là ? Et pour combien de temps ? Sourires confus. Gestes en l’air.
Imagine le jour où personne ne te posera plus la question car on ne te verra plus vraiment, tu seras là sans être là. Ne serait-ce pas cela, être fantôme, aller et venir, aller et revenir sans qu’on te remarque plus que ça. Pas si mal, finalement. Ah,
rester là indéfiniment
à manger des aliments blancs