pourquoi s’arrêter en si bon chemin

 

Un matin, à Toyonaka, Lalou m’avait ramené un verdier, inerte, dans sa gueule. Au-dessus, je voyais les yeux rieurs de Lalou, réjouis au-delà du réjouissement, Vois, c’est pour toi. Mulots, moineaux, tout ce qui était petiot, elle me l’offrait. À part les mulots à qui elle avait déjà tordu le cou à 180º, les ziaux étaient toujours vivants. Il suffisait d’éloigner le chat, de les prendre et de les ranimer avec un peu d’eau sur le bec, puis d’aller les déposer dans un jardin, le plus loin possible de la maison. Ce que je fis pour le verdier.

Las, l’après-midi même, tandis que je parlais au téléphone, je me retournai machinale et vis sur le tatami l’oiselet vert, pour de bon inanimé. Mort pour de vrai.

Dans cette répétition, j’avoue, j’ai vu quelque chose de diabolique.