la faute à Stéfane

 

Ce jour, Anatole est malheureuse comme

– Malheureux, on dit malheureux, non ?

– Malheureuse, je te dis

– M’enfin…

– C’est une fille, fiche-moi la paix. Cela dit, ta question n’est pas infondée, il ne fait pas froid à la maison, malgré l’hiver (bis). Or,  il y a ce constat. Malheur il y a.

– N’exagérerais-tu pas un ptit peu ?

– J’ai ce penchant, je l’avoue

– Ha ha !

– Ne triomphe pas pour autant. Le confort n’est pas tout. Anatole se pose des questions. En plus, elle pleure tout le temps.

– Aïe

– Tu brûles. C’est peut-être la faute à Stéfane

 

AVT_Stephane-Mallarme_1949

 

– Comment que tu causes…

– Oh lâche-moi, on est en ouik. Elle ne m’a rien dit, j’ai juste cette impression

– Laquelle ?

– Qu’elle est malheureuse comme mes pierres

– Permets-moi de t’arrêter une seconde, ça ne veut rien dire

– C’est une expression personnelle.

– Comme tes pierres ?

– Xactement

– Tu as bu ?

– Oui

 

 

fargo