comédie (suite)

 

Je veux bien tourner des merdes avec n’importe qui, pourvu qu’on me laisse faire des films avec Xavier…

Pour celles et ceux qui n’y seraient pas encore allés : La rançon de la gloire n’est pas une comédie comme une autre. Quand Eddie et Osman creusent le sol pour déterrer le cercueil de Charlie, puis remettent ça pour l’enterrer plus loin, comment dire. Quand le maître d’hôtel entièrement dévoué à feu Charlie prend un mouchoir pour nettoyer sa bière pleine de boue, tu disais ? Réminiscence fugace de Benoît Magimel qui lave et relave la pierre tombale de son père (Selon Matthieu). Là non plus, ça ne badinait pas. Alors quoi ?

On est pris. On est cuit. On est frit. On décolle intérieur. L’image reflète la magie du tournage helvète – presque riche, la rime. Il y a de la folie douce là-dedans. Benoît Poelvoorde rayonne,  à la limite du ravi quand il a réussi son coup ; Roschdy Zem étonne, en rabat-joie maison. De leur pas de deux naît l’enchantement. Sans parler de mille autres surprises, humaines ou animales. Un film céleste, dont on ressort, des ailes aux pieds. Ça n’a peut-être pas de rapport mais je vais me remettre à l’argentique.

 

Image

photo Agathe GRAU (lac Léman)

 

P.S. À signaler, le très beau papier de Jean-Baptiste Morain, Inrocks de la semaine dernière http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/la-rancon-de-la-gloire/