Je crois toujours que quand nous cherchons un objet qui a disparu, nous éprouvons le même sentiment que devant le néant ou la mort qui nous hantent à ce moment-là et, comme nous ne pouvons pas l’affronter, nous nous accrochons à la disparition de l’objet. Quand l’objet reparaît, si nous l’avons retrouvé, c’est comme si la mort, la disparition de tout s’écartait pour un instant. L’objet est là. Les dieux nous sont propices.
Nathalie Sarraute
Entretiens, Simone Benmussa