Elle déboule dans la salle commune. Je ne la connais pas vraiment mais me souviens qu’elle avait dit un jour que ce qu’elle aimait par-dessus tout quand elle préparait des tests, c’était de piéger les candidats. Elle est là, avec un manifeste besoin de parler. Voix de crécelle – les étudiants sont nuls, d’ailleurs il y en a une qui s’est mise à chialer en plein examen, j’en ai vraiment marre. Comme je lève un nez interrogateur en tournant une page, elle me tend un morceau de sa tablette de chocolat. – Non, merci.
Dix minutes plus tard, Geneviève débarque, autant dire la rosée, malgré l’heure tardive. On vient de lui offrir une chic boîte de chocolats, qu’elle me tend. Sans réfléchir, j’en prends un, puis deux. Imagine alors seulement le regard de la crécelle d’en face.
Il est des moments, oui, où mon corps a les mêmes idées que moi.