Il me casse les oreilles. Il m’incommode. Cette manie aussi que j’ai en ce moment de lire dans le métro. Ma station s’approche, je referme le bouquin, fais quelques pas en direction de la porte. Il est juste devant, avec son accordéon implacable. Le métro ralentit. Je me jure intérieur de foudroyer l’envahissant avant de sortir et.
De vastes yeux clairs qui ont tout vu me dévisagent, au milieu d’une figure fatiguée mais vaillante. Des yeux qui pétillent de quelque chose aussi. L’idiote du village rengaine sa hargne et laisse venir aux lèvres un sourire qui n’attendait que ça. Oui, nous nous sourions franchement, l’emmerdeur public et moi. Nous aurions pu aller boire un verre ensemble (champagne ?), il m’aurait raconté sa vie, tout ça. Tu y comprends quelque chose ?
