Comment scanner mes documents sur cette machine inconnue, d’emblée ennemie – tous les ordinateurs sont pris. Je ne lui donne pas plus de 25 ans. C’est la troisième fois que je l’appelle, qu’il m’explique sans s’énerver. Je cherche un trou où disparaître, décervelée. À ma droite, il attend que je reproduise la manœuvre devant ses yeux, accompagne mentalement mon geste, m’encourage de la tête. Quand finalement, je réussis, il me lance un regard entendu et file s’occuper d’autres clients. Cette fois-ci, ça marche. Mon index a saisi et appuie automatiquement – surtout pas penser, surtout pas penser ! – sur les bonnes touches.
Au moment de payer mon maître scanneur, j’ai envie de lui offrir des fleurs, des chocolats, la tour Eiffel.
Diable de gaijin, va.
Princesse au petit pois dans la tête.